Baisse de la construction neuve sur 2018

Le nombre de projets de constructions neuves tend vers la baisse sur la période 2018 alors qu’il se portait au plus haut entre 2015 et 2017. De ce fait il devient plus difficile pour les ménages français d’accéder au programmes de logements neufs dans ces conditions. Les professionnels montrent du doigt l’abandon des mesures d’aides à l’accession au logement par le gouvernement.

Les professionnels de la construction française accusent une baisse sur 2018

Les chiffres de la construction Française sont alarmants et accusent une chute de 9.8% sur le premier trimestre 2018 selon la Fédération Française du Bâtiment. D’après les remontées de l’organisation, le nombre de prospects aurait même baissé de 30% sur l’année en cours et celui des commandes de 20%. Cette situation inquiète les professionnels au vu des chiffres qui demeurent plus pessimistes qu’il y a dix ans lors de la crise des « subprimes » de 2018.

Alors que le prix de l’immobilier ne cesse de progresser et que les taux d’emprunts toutes durées confondues ressortent en moyenne à 1,43%, un ménage peut emprunter 30% de plus qu’il y a dix ans. Ces chiffres n’envisagent pas pour autant un nouveau cycle haussier. C’est pour cette raison que la fédération française des bâtiments pointe du doigt les mesures prise par le gouvernement.

Les nouvelles mesures d’aide à l’accession de la propriété limite la croissance de l’assurance

Les primo-acquéreurs, principaux moteurs de la croissance du marché immobilier du neuf,  se retrouvent coincés entre la hausse des prix et la baisse des aides. En effet, la hausse de l’immobilier a progressé de 2,7% sur l’année, à 4048€ du mètre carré en moyenne et 264 048€ par unité de vente. De plus, le tarif dans l’ancien progresse plus rapidement que le neuf à hauteur de 3,5% (selon l’INSEE).

Le rétrécissement géographique des mesures du PTZ  transforme l’accession à la propriété dans le neuf en un véritable privilège.  Ce dispositif qui facilite le financement des primo-accédants était disponible sur l’ensemble du territoire, allant de la zone A à la zone C, jusqu’à la fin 2017. Désormais le PTZ est proposé pour les zones plus tendues (A, A bis, et B1) jusqu’en 2021 et limite le financement à hauteur de 20% pour les zones B2 et C.

A cela, il faut ajouter la suppression de «l’APL accession à la propriété» qui était versée par la CAF pour les ménages aux revenus les plus modestes désireux d’accéder à la propriété. L’ensemble de ces réductions ne favorisent pas le dynamisme de la construction et peut limiter l’accès à la propriété les ménages les moins favorisés.

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